Retour à Maison Rouge...
Parfois, lorsque mon esprit vagabonde
C'est là-bas qu'il m'emporte...
Le chemin de terre
au milieu de la savane blonde
des chèvres indolentes
à l'ombre des bois noir
Un chien efflanqué
veillant le troupeau
et ce franc soleil, qui brûle
plus qu'il ne chauffe...
Un petit temple hindou
à l'abri d'un bosquet,
le minuscule village des travailleurs...
Mes yeux te cherchent entre les arbres
sans s'arrêter au banian séculaire
dont les racines plongent du ciel.
Deux marches en pierres taillées
et je traverse les argamasses
où sèchent en tapis pourpres
les précieuses cerises ;
l'air a encore des accents de jasmin...
Mon cœur bat plus vite,
Je te devine maintenant toute entière
en haut du grand escalier...
J'aperçois les volets grenats
ouverts, plaqués sur la façade blanche
Je lève les yeux vers la cime des arbres
vertigineux et sans âge
pour apercevoir un bout de ciel
où dansent des pailles-en-queues.
Chaque marche gravie
me rapproche de toi,
Je n'ose pas me précipiter...
Le chant des oiseaux,
le gazouillis du bassin
ne sont-ils plus que dans mes souvenirs ?
Mais tout à coup je me tiens devant toi,
les fins rideaux ondulent
sous la douce caresse d'une brise de mer,
l'odeur du café se mêle à celle du bois ciré
Je m'approche encore...
La véranda est fraîche,
Le verre bleu des impostes
joue avec la lumière...
Encore un pas et je te touche...
Je ferme les yeux,
des larmes glissent sur mes joues...
Combien de fois ai-je rêvé
ce retour à Maison Rouge...
Cath -août 2013-
Une petite explication à propos des argamasses :
Je vous embrasse !